Citations de Les amours étranges, de Adèle Esquiros

10 Citations

Il est des êtres dont l'âme se peint tout entière dans la physionomie, et dont la physionomie est si triste, qu'on devrait les aimer comme on aime tout ce qui souffre.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 27/05/2020

Catégories:

Les femmes sont dans leur jour de beauté: on sait que la beauté n'est souvent qu'un effet de soleil. La figure est éclairée par le soleil ou par le coeur.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 27/05/2020

Catégories:

Je pensai qu'on devait être heureux au milieu de la joie universelle; j'oubliai qu'on porte son malheur en soi-même. Que fait ce qui nous entoure, si nous ne le voyons pas? Qu'importent les roses si je n'ai pour âme qu'une ortie?


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 27/05/2020

Catégories:

En sortant du fracas des grandes villes, il est si doux de se trouver dans un calme absolu, de respirer un air que ne partagent pas un million d'habitants; il est si doux de ne voir pour maisons que de grands arbres, et de n'entendre causer que des feuilles. Je ne sais pourquoi je ne peux regarder un village sans y lire tout un roman. Dans ces prés fleuris, il semble qu'on est toujours beau. On est petit, que les marronniers sont grands; cent ans plus tard les marronniers sont encore verts: ne dirait-on pas qu'on ne vieillit jamais.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 24/05/2020

Catégories:

Les feux follets


Quand je vois le soleil se lever le matin,
Je m'élance en idée à travers la campagne.
Je les fais tout en fleurs, mes châteaux en Espagne.
Pendant cela, mon coeur folâtre dans le thym.

J'aime la paix des champs, sous l'humide feuillage,
Que de ruisseaux bavards et d'oiseaux inspirés!
Heureux qui naît et meurt dans son joyeux village,
Sans porter au-delà ses désirs égarés.

La mousse, les halliers pleins de bruyères roses,
Le vieux chêne penseur et le lierre noirci,
Que sais-je? Tout sourit et dit de belles choses.
O poète amoureux, venez rêver ici!

Vous verrez sautiller mille bergeronnettes;
Vous verrez les étangs où poussent les roseaux;
Où le soir, dans l'été, murmurent les reinettes.
Quand la lune descend dans les dormantes eaux.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 24/05/2020

Catégories:

On veut souvent mesurer de petits êtres avec une grande mesure et de grands avec une petite: en bien comme en mal, on met toujours trop ou pas assez.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 24/05/2020

Catégories:

Le vêtement de la poésie, c'est la musique; vêtement diaphane et qui n'arrête pas les contours. La musique est un vase où chacun verse son âme.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 24/05/2020

Catégories:

La conversation de l'ermite fut brillante et enthousiaste: il parlait des plaisirs du monde avec autant d'amour qu'un homme qui ne les a jamais goûtés. Nina sentit une soif effrénée de bonheur dans cet effréné séjour de pénitence; tant il est vrai que les deux extrêmes se touchent. La douleur est l'absinthe qui prépare au plaisir.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 24/05/2020

Catégories:

Je poursuis un rêve insensé, et, hors ce rêve, je ne trouve qu'une nuit effrayante. Oh! Mon imagination est un prisme trompeur! Et pourtant je n'ai qu'un tort: je suis née seulement quelques centaines d'années trop tard ou trop tôt. Je vis dans le royaume des fééries. C'est fou, mais c'est heureux. - Mieux vaut un bonheur idéal qu'un malheur réel.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 24/05/2020

Catégories:

Quand Dieu, lassé de cette affreuse race humaine, imagina une petite noyade, que revint-il sur l'eau? Des hommes, toujours des hommes. On tue une vieille civilisation pour en faire une neuve: tout revieillit, excepté le mal qui ne meurt jamais.


Par: Adèle Esquiros

Ajoutée par Savinien le 24/05/2020

Catégories: