Charles-Augustin Sainte-Beuve
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Né(e) le 24/12/1804 Mort(e) le 13/10/1869 France |
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Charles-Augustin Sainte-Beuve est un critique littéraire et écrivain français, né le 23 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer et mort le 13 octobre 1869 à Paris. La méthode critique de Sainte-Beuve se fonde sur le fait que l'œuvre d'un écrivain serait avant tout le reflet de sa vie et pourrait s'expliquer par elle. Elle se fonde sur la recherche de l'intention poétique de l'auteur (intentionnisme) et sur ses qualités personnelles (biographisme). Cette méthode a été critiquée par la suite. Marcel Proust, dans son essai Contre Sainte-Beuve, est le premier à contester cette méthode, reprochant de plus à Sainte-Beuve de négliger, voire condamner de grands auteurs comme Baudelaire, Stendhal ou Balzac. L'école formaliste russe, ainsi que les critiques Ernst Robert Curtius et Leo Spitzer, suivront Proust dans cette route. En revanche, la méthode critique de Jean-Paul Sartre, pour qui la littérature est synonyme d'engagement, va en partie vers celle de Sainte-Beuve. |
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Les consolations |
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Livre d'amour |
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Ce sont ici des vers d'amour composés autrefois, en ce temps où l'on avait le bonheur de la jeunesse, des vrais plaisirs et des vrais tourments. On s'est décidé à en assurer l'existence, parce qu'ils ont été faits, de l'aveu des deux êtres intéressés, pour consacrer le souvenir de leur lien. Ils portent avec eux, d'ailleurs, leur explication plus que suffisante, et n'en souffrent pas d'autre ici. Fruit rare et mystérieux de plusieurs années d'étude, de contrainte et de tendresse, ils se ressentent par moments de ce manque de grand air et de soleil; ils ont sans doute des parties difficiles et obscures; mais ils gagnent du moins pour la vérité, la sincérité. Ceux qui, tôt ou tard, y jetteront les yeux pourront y remarquer un mélange et comme un conflit de deux inspirations que le poète n'a pas fondues sans doute autant qu'il aurait fallu. L'amour antique, fatal, violent, y perce et revient déjouer par accès l'amour chrétien, mystique, idéal, qui se flattait de régner. Cette contradiction et ce combat étaient une partie de l'orage même que le poète agitait en son coeur et qu'il s'est borné à tâcher d'exprimer. S'il lui était permis de s'expliquer par ses propres exemples, il dirait que la manière de Joseph Delorme revient ici traverser et troubler celle des Consolations, qu'il y a mélange, hélas! Et obscurcissement. On trouvera peut-être qu'il y a chute. Du moins, encore une fois, la poésie en est sincère, et l'âme a coulé par la blessure. |
Mes Poisons |
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Portraits littéraires |
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Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme |
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Volupté |
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Le véritable objet de ce livre est l’analyse d’un penchant, d’une passion, d’un vice même, et de tout le côté de l’âme que ce vice domine, et auquel il donne le ton, du côté languissant, oisif, attachant, secret et privé, mystérieux et furtif, rêveur jusqu’à la subtilité, tendre jusqu’à la mollesse, voluptueux enfin. De là, ce titre de Volupté, qui a l’inconvénient toutefois de ne pas s’offrir de lui-même dans le juste sens, et de faire naître à l’idée quelque chose de plus attrayant qu’il ne convient. Mais ce titre, ayant été d’abord publié un peu à la légère, n’a pu être ensuite retiré. |