Citations de Les pensées de Jean-Jacques Rousseau, de Jean-Jacques Rousseau

18 Citations

Le plus lent à promettre est toujours le plus fidèle à tenir.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 23/11/2010

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Jamais les coeurs sensibles n'aimèrent les plaisirs bruyants, vain et stérile bonheur des gens qui ne sentent rien, et qui croient qu'étourdir la vie c'est en jouir.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 23/11/2010

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Les hommes disent que la vie est courte, et je vois qu'ils s'efforcent de la rendre telle.
Ne sachant pas l'employer, il se plaignent de la rapidité du temps; et je vois qu'il coule trop lentement à leur gré.
Toujours pleins de l'objet auquel ils tendent, ils voient à regret l'intervalle qui les en sépare; l'un voudrait être à demain, l'autre à dix ans de là; nul ne veut vivre aujourd'hui; nul n'est content de l'heure présente, tous la trouvent trop lente à passer.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Généralement les gens qui savent peu, parlent beaucoup, et les gens qui savent beaucoup parlent peu: il est simple qu'un ignorant trouve important tout ce qu'il sait, et le dise à tout le monde. Mais un homme instruit, n'ouvre pas aisément son répertoire: il aurait trop à dire, et il voit encore plus à dire après lui, il se tait.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Le goût de la philosophie relâche tous les liens d'estime et de bienveillance qui attachent les hommes à la société; et c'est peut-être le plus dangereux des maux qu'elle engendre. Le charme de l'étude rend bientôt insipides tout autre attachement.
De plus, à force de réfléchir sur l'humanité, à force d'observer les hommes, le philosophe apprend à les apprécier selon leur valeur; et il est difficile d'avoir bien de l'affection pour ce qu'on méprise.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Il en est de la liberté comme de l'innocence et de la vertu, dont on n'en sent le prix qu'autant qu'on en jouit soi-même, et dont le goût se perd sitôt qu'on les a perdues.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Les vertus privées sont souvent d'autant plus sublimes qu'elles n'aspirent point à l'approbation d'autrui, mais seulement au bon témoignage de soi-même; et la conscience du juste lui tient lieu des louanges de l'univers.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Il n'est pas si facile qu'on pense de renoncer à la vertu. Elle tourmente longtemps ceux qui l'abandonnent, et ses charmes qui sont les délices des âmes pures, sont le premier supplice du méchant, qui les aime encore et n'en saurait plus jouir.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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La vertu n'appartient qu'à un être faible par sa nature et fort par sa volonté; c'est en cela que consiste le mérite de l'homme juste.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Le signe le plus assuré du vrai contentement d'esprit est la vie retirée et domestique, et l'on peut croire que ceux qui vont sans cesse chercher leur bonheur chez autrui ne l'ont point chez eux-mêmes.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Celui qui pourrait tout sans être Dieu, serait une misérable créature; il serait privé du plaisir de désirer; tout autre privation serait plus supportable.
D'où il suit que tout Prince qui aspire au despotisme, aspire à l'honneur de mourir d'ennui.
Dans tous les royaumes du monde, cherchez-vous l'homme le plus ennuyé du pays? Allez toujours directement au souverain, surtout s'il est très absolu. C'est bien la peine de faire tant de misérables! Ne saurait-il s'ennuyer à moindres frais?


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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On ne jouit sans inquiétude que de ce qu'on peut perdre sans peine; et si le vrai bonheur appartient au sage, c'est parce qu'il est de tous les hommes celui à qui la fortune peut le moins ôter.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Si d'abord la multitude et la variété des amusements paraissent contribuer au bonheur, si l'uniformité d'une vie égale paraît d'abord ennuyeuse; en y regardant mieux, on trouve, au contraire, que la plus douce habitude de l'âme consiste dans une modération de jouissance, qui laisse peu de prise au désir et au dégoût.
L'inquiétude des désirs produit la curiosité, l'inconstance; le vide des turbulents plaisirs produit l'ennui.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Les grands besoins naissent des grands biens, et souvent le meilleur moyen de se donner les choses dont on manque est de s'ôter celles qu'on a: c'est à force de nous travailler pour augmenter notre bonheur, que nous le changeons en misère. Tout homme qui ne voudrait que vivre, vivrait heureux.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Le plus heureux est celui qui souffre le moins de peines; le plus misérable est celui qui sent le moins de plaisirs.
Toujours plus de souffrances que jouissances: voilà la différence commune à tous. La félicité de l'homme ici-bas n'est donc qu'un état négatif, on doit la mesurer par la moindre quantité des maux qu'il souffre.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Nous ne savons ce que c'est que bonheur ou malheur absolu. Tout est mêlé dans cette vie, on n'y goute aucun sentiment pur, on n'y reste pas deux moments dans le même état.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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Dans le règne des passions, elles aident à supporter les tourments qu'elles donnent; elles tiennent l'espérance à côté du désir.
Tant qu'on désire, on peut se passer d'être heureux; on s'attend à le devenir: si le bonheur ne vient point, l'espoir se prolonge, et le charme de l'illusion dure autant que la passion qui le cause.
Ainsi cet état se suffit à lui-même, et l'inquiétude qu'il donne est une sorte de jouissance qui supplée à la réalité.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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C'est une erreur de distinguer les passions en permises et défendues, pour se livrer aux premières et se refuser aux autres. Toutes sont bonnes quand on en est le maître, toutes sont mauvaises quand on s'y laisse assujettir.


Par: Jean-Jacques Rousseau

Ajoutée par Savinien le 22/11/2010

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