Citations de Zadig ou la destinée, de François-Marie Arouet (Voltaire)

9 Citations

Le basilic


Leurs adieux furent aussi tendres que l'avait été leur reconnaissance. Le moment où l'on se retrouve et celui où l'on se sépare sont les deux plus grandes époques de la vie.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 03/02/2011

Catégories:

Le pêcheur


On prétend qu'on en est moins malheureux quand on ne l'est pas seul. Mais, selon Zoroastre, ce n'est pas par malignité, c'est par besoin. On se sent alors entraîné vers un infortuné comme vers son semblable. La joie d'un homme heureux serait une insulte; mais deux malheureux sont comme deux arbrisseaux faibles qui, s'appuyant l'un sur l'autre, se fortifient contre l'orage.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 03/02/2011

Catégories:

La femme battue


Zadig dirigeait sa route sur les étoiles. La constellation d'Orion et le brillant astre de Sirius le guidaient vers le pôle de Canope. Il admirait ces vastes globes de lumière qui ne paraissent que de faibles étincelles à nos yeux, tandis que la terre, qui n'est en effet qu'un point imperceptible dans la nature, paraît à notre cupidité quelque chose de si grand et de si noble. Il se figurait alors les hommes tels qu'ils sont en effet, des insectes se dévorant les uns les autres sur un petit atome de boue.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 03/02/2011

Catégories:

La jalousie


Qu'est-ce donc que la vie humaine? O vertu! A quoi m'avez-vous servi? Deux femmes m'ont indignement trompé, la troisième qui n'est point coupable, et qui est plus belle que les autres, va mourir! Tout ce que j'ai fait de bien a toujours été pour moi une source de malédictions, et je n'ai été élevé au comble de la grandeur que pour tomber dans le plus horrible précipice de l'infortune. Si j'eusse été méchant comme tant d'autres, je serais heureux comme eux.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 03/02/2011

Catégories:

La jalousie


Cependant la reine prononçait si souvent le nom de Zadig, son front se couvrait de tant de rougeur en le prononçant, elle était tantôt si animée, tantôt si interdite, quand elle lui parlait en présence du roi; une rêverie si profonde s'emparait d'elle quand il était sorti, que le roi fut troublé. Il crut tout ce qu'il voyait et imagina tout ce qu'il ne voyait pas.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 03/02/2011

Catégories:

La jalousie


Astarté est femme; elle laisse parler ses regards avec d'autant plus d'imprudence qu'elle ne se croit pas encore coupable. Malheureusement rassurée sur son innocence, elle néglige des dehors nécessaires. Je tremblerai pour elle tant qu'elle n'aura rien à se reprocher. Si vous étiez d'accord l'un et l'autre, vous sauriez tromper tous les yeux: une passion naissante et combattue éclate; un amour satisfait sait se cacher.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 02/02/2011

Catégories:

Les disputes et les audiences


Jamais homme en place ne fut obligé de donner tant d'audiences aux dames. La plupart venaient lui parler des affaires qu'elles n'avaient point, pour en avoir une avec lui.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 02/02/2011

Catégories:

L'envieux


L'occasion de faire du mal se trouve cent fois par jour, et celle de faire du bien une fois dans l'année.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 22/10/2010

Catégories:

L'envieux


Il rassemblait chez lui les plus honnêtes gens de Babylone et les dames les plus aimables; il donnait des soupers délicats, souvent précédés de concerts, et animés par des conversations charmantes dont il avait su bannir l'empressement de montrer de l'esprit, qui est la plus sûre manière de n'en point avoir et de gâter la société la plus brillante.


Par: François-Marie Arouet (Voltaire)

Ajoutée par Savinien le 22/10/2010

Catégories: