Citations de Guillaume Apollinaire

15 Citations

Les grenadines repentantes


En est-il donc deux dans Grenade
Qui pleurent sur ton seul péché
Ici l'on jette la grenade
Qui se change en un oeuf coché

Puisqu'il en naît des coqs Infante
Entends-les chanter leurs dédains
Et que la grenade est touchante
Dans nos effroyables jardins


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 24/01/2022

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Le départ


Et leurs visages étaient pâles
Et leurs sanglots s'étaient brisés

Comme la neige aux purs pétales
Ou bien tes mains sur mes baisers
Tombaient les feuilles automnales


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 24/01/2022

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La boucle retrouvée


Il retrouve dans sa mémoire
La boucle de cheveux châtains
T'en souvient-il à n'y point croire
De nos deux étranges destins

Du boulevard de la Chapelle
Du joli Montmartre et d'Auteuil
Je me souviens murmure-t-elle
Du jour où j'ai franchi ton seuil

Il y tomba comme un automne
La boucle de mon souvenir
Et notre destin qui t'étonne
Se joint au jour qui va finir


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 24/01/2022

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A mademoiselle P.


Un seul bouleau crépusculaire
Pâlit au seuil de l'horizon
Où fuit la mesure angulaire
Du coeur à l'âme et la raison

Le galop bleu des souvenances
Traverse les lilas des yeux

Et les canons des indolences
Tirent mes songes vers les cieux


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 24/01/2022

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C'est Lou qu'on la nommait


Il est des loups de toute sorte
Je connais le plus inhumain
Mon coeur que le diable l'emporte
Et qu'il le dépose à sa porte
N'est plus qu'un jouet dans sa main


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 24/01/2022

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Les collines


Au-dessus de Paris un jour
Combattaient deux grands avions
L'un était rouge et l'autre noir
Tandis qu'au zénith flamboyait
L'éternel avion solaire

L'un était toute ma jeunesse
Et l'autre c'était l'avenir
Ils se combattaient avec rage
Ainsi fit contre Lucifer
l'Archange aux ailes radieuses

Ainsi le calcul au problème
Ainsi la nuit contre le jour
Ainsi attaque ce que j'aime
Mon amour ainsi l'ouragan
Déracine l'arbre qui crie


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 24/01/2022

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Nous lirons dans le même lit,
Au livre de ton corps lui-même
- C'est un livre qu'on lit au lit -
Nous lirons le charmant poème
Des grâces de ton corps joli.


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 17/07/2013

 

Lorsque deux nobles coeurs se sont vraiment aimés
Leur amour est plus fort que la mort elle-même
Cueillons les souvenirs que nous avons semés
Et l'absence après tout n'est rien lorsque l'on s'aime.


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 14/09/2011

 

J'écoute les bruits de la ville


J'écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu'un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison

Le jour s'en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison


Par: Guillaume Apollinaire

Extrait de: Alcools (1913)

Ajoutée par Savinien le 29/10/2010

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Que lentement passent les heures


Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement

Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures


Par: Guillaume Apollinaire

Extrait de: Alcools (1913)

Ajoutée par Savinien le 29/10/2010

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Les cloches


Mon beau tzigane mon amant
Ecoute les cloches qui sonnent
Nous nous aimions éperdument
Croyant n'être vus de personne

Mais nous étions bien mal cachés
Toutes les cloches à la ronde
Nous ont vus du haut des clochers
Et le disent à tout le monde

Demain Cyprien et Henri
Marie Ursule et Catherine
La boulangère et son mari
Et puis Gertrude ma cousine

Souriront quand je passerai
Je ne saurai plus où me mettre
Tu seras loin je pleurerai
J'en mourrai peut-être


Par: Guillaume Apollinaire

Extrait de: Alcools (1913)

Ajoutée par Savinien le 29/10/2010

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Automne


Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise

Oh! L'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises


Par: Guillaume Apollinaire

Extrait de: Alcools (1913)

Ajoutée par Savinien le 29/10/2010

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Clotilde


L'anémone et l'ancolie
Ont poussé dans le jardin
Où dort la mélancolie
Entre l'amour et le dédain

Il y vient aussi nos ombres
Que la nuit dissipera
Le soleil qui les rend sombres
Avec elles disparaîtra

Les déités des eaux vives
Laissent couler leurs cheveux
Passe il faut que tu poursuives
Cette belle ombre que tu veux


Par: Guillaume Apollinaire

Extrait de: Alcools (1913)

Ajoutée par Savinien le 29/10/2010

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L'adieu (Epitaphe)


J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends.


Par: Guillaume Apollinaire

Extrait de: Alcools (1913)

Ajoutée par Savinien le 10/10/2010

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Le chat


Je souhaite dans ma maison
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.


Par: Guillaume Apollinaire

Ajoutée par Savinien le 25/09/2010

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