Citations de Georges Bernanos

7 Citations

L'être vulgaire ne se connaît lui-même qu'à travers le jugement d'autrui, c'est autrui qui lui donne son nom, ce nom sous lequel il vit et meurt, comme un navire sous un pavillon étranger.


Par: Georges Bernanos

Extrait de: Un crime (1935)

Ajoutée par Savinien le 27/01/2022

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Le crime est rare; je veux dire le crime qualifié, authentique, tombant sous le coup de la loi. Les hommes se détruisent par des moyens qui leur ressemblent, médiocres comme eux. Ils s'usent sournoisement. Et les crimes d'usure, monsieur, ça ne regarde pas les juges!...


Par: Georges Bernanos

Extrait de: Un crime (1935)

Ajoutée par Savinien le 27/01/2022

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- Monsieur, reprit-il après un long silence, croyez-vous en Dieu?
- Certes! Se récria le petit juge. Les hommes me dégoûtent trop. Le monde a besoin d'un alibi.


Par: Georges Bernanos

Extrait de: Un crime (1935)

Ajoutée par Savinien le 27/01/2022

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Ne s'amuse pas qui veut. La moindre poupée de quatre sous fait les délices d'un gosse toute une saison, tandis qu'un vieux bonhomme bâillera devant un jouet de cinq cents francs. Pourquoi? Parce qu'il a perdu l'esprit d'enfance.


Par: Georges Bernanos

Ajoutée par Savinien le 06/01/2019

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Je voudrais le dire maladroitement, aussi gauchement que je le pense: la difficulté n'est pas d'aimer son prochain comme soi-même, c'est de s'aimer soi-même assez pour que la stricte observation du précepte ne fasse pas tort au prochain. Pardonner les offenses ne serait qu'une disposition de l'âme assez naturelle, si nous pouvions nous pardonner aussi facilement d'avoir été un imbécile.


Par: Georges Bernanos

Ajoutée par jlm le 07/02/2013

 

On franchit une montagne et on bute sur un caillou.


Par: Georges Bernanos

Ajoutée par Savinien le 28/11/2011

 

Je me disais donc que le monde est dévoré par l'ennui. Naturellement, il faut un peu réfléchir pour se rendre compte, ça ne se saisit pas tout de suite. C'est une espèce de poussière. Vous allez et venez sans la voir, vous la respirez, vous la mangez, vous la buvez, et elle est si fine, si ténue qu'elle ne craque même pas sous la dent.
Mais que vous vous arrêtiez une seconde, la voilà qui recouvre votre visage, vos mains. Vous devez vous agiter sans cesse pour secouer cette pluie de cendres. Alors, le monde s'agite beaucoup.


Par: Georges Bernanos

Ajoutée par Savinien le 27/09/2011