Louis-Sébastien Mercier
Né(e) le 06/06/1740 Mort(e) le 25/04/1814 France |
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Louis-Sébastien Mercier, né le 6 juin 1740 à Paris et mort dans la même ville le 25 avril 1814 (à 73 ans), est un écrivain français du mouvement des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, essayiste, philosophe, critique littéraire et journaliste.
Auteur prolifique, il est l’un des hommes dont la vie littéraire a été la plus active au XVIIIe siècle, qui s’appelait lui-même le plus grand livrier de France ; il reste essentiellement connu aujourd'hui pour son roman d'anticipation l’An 2440 (1771) et pour son Tableau de Paris (1781), publiés avant la Révolution. Il est également l’auteur de cinquante pièces de théâtre, de dizaines de pièces en vers et de nombreux essais critiques, et le fondateur des Annales patriotiques et littéraires.
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Tableau de Paris |
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Le Tableau de Paris est un ouvrage publié par Louis-Sébastien Mercier. Les deux premiers volumes parurent sans nom d’auteur en 1781 à Neuchâtel chez Samuel Fauche. La première édition complète en douze volumes a été publiée sans nom d’auteur entre 1782 et 1788 avec la mention « à Amsterdam » sans nom d'éditeur. Le libraire-éditeur de Neuchâtel, qui avait acheté l’ouvrage à Mercier, étant venu à Paris sans précaution et se trouvant muni d’un certain nombre d’exemplaires, fut arrêté, non pas tant pour le livre que parce que l’on comptait arriver par lui à l’auteur même. Mais celui-ci refusa obstinément de déclarer le nom de l’écrivain ; à toutes les questions, il se bornait à dire qu’il tenait le manuscrit d’un quidam qui était venu le lui apporter et qu’il ne connaissait pas. Apprenant et son arrestation et son généreux procédé, Mercier se précipita incontinent chez le lieutenant général Lenoir, un exemplaire du Tableau de Paris à la main : « Monsieur, lui dit-il, j’ai appris que vous cherchiez l’auteur de cet ouvrage : voici en même temps le livre et l’auteur. » Le lieutenant de police ne put se défendre d’un vif intérêt pour l’auteur et l’éditeur ; il entra en discussion avec Mercier et lui promit en le congédiant de présenter tout cela à Maurepas, sous le jour le plus favorable. L’imprimeur fut relâché, l’on se contenta d’arrêter le livre. Quant à Mercier, on le laissa paisiblement faire les apprêts de son départ pour la Suisse, où il allait achever son ouvrage. |