Charles Dufresny
Né(e) en 1657 Mort(e) le 06/10/1724 France |
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Charles Dufresny ou Du Fresny, sieur de La Rivière, né en 1657 à Paris où il est mort le 6 octobre 1724, est un dramaturge, journaliste et chansonnier français. Il se faisait passer pour un descendant de la « Belle jardinière d'Anet », une maîtresse d'Henri IV. C'est dans ses Amusemens sérieux et comiques (1698[1], chez Barbin) que Montesquieu a pris son inspiration pour ses Lettres persanes. Louis XIV, dont il était garçon de la chambre et le protégé, le nomma dessinateur des jardins royaux, que lui mérita le talent avec lequel il dessinait des jardins. C'est lui qui introduisit en France le goût des jardins anglais. Louis XIV lui accorda en outre le privilège d'une manufacture de glaces. Mais Dufresny vendit sa charge et son privilège car, disait-il, « on bannit de ces lieux privilégiés, non seulement la subordination et le respect, mais encore toutes sortes d'égards, de compassion, et d'humanité ; les cœurs y sont tellement durs et impitoyables, que ce qui fait la douleur de l'un y fait la joie de l'autre. » (Amusements sérieux et comiques, 1707). Il reçut également le privilège du Mercure Galant dont il fut directeur de 1710 à 1713 et de 1721 à 1724. |
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Amusements sérieux et comiques |
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Les Amusements sérieux et comiques, de Dufresny, ont paru pour la première fois en 1699; ils ont été réimprimés toujours avec an grand succès, et la dernière édition publiée du vivant de l'auteur, celle de 1723, a été précédée de deux ans par la première des Lettres Persanes. Il n'est donc pas douteux que Montesquieu ait connu, et beaucoup connu, un ouvrage qui eut un grand retentissement, et l'on pourra trouver singulier qu'il n'ait pas même songé, dans la courte préface dont il a fait précéder les Lettres Persanes, à mentionner l'emprunt qu'il faisait à son contemporain. Dufresny, dans ses Amusements, a supposé un voyage qu'il fait dans Paris en compagnie d'un Siamois; il parcourt avec lui les différents pays qui composent le monde parisien : la Cour, le Palais, l'Opéra, les Promenades, l'Université, etc., etc. Le Siamois marche d'étonnement en étonnement ; ce sont, à chaque instant, de sa part, des questions auxquelles son compagnon de route répond par une critique; toujours fine et toujours juste, des ridicules de l'époque. « Les uns s'amusent par l'ambition, les autres par l'intérêt, les autres par l'amour ; les hommes du commun par les plaisirs, les grands hommes par la gloire, et moi je m'amuse à considérer que tout cela n'est qu'amusement. Encore une fois, tout est amusement dans la vie; la vie même n'est qu'un amusement, en attendant la mort. » |