Nicolas Sébastien-Roch
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Né(e) le 06/04/1740 Mort(e) le 13/04/1794 France |
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Sébastien-Roch Nicolas, qui prit par la suite le nom de Chamfort, né probablement à Clermont-Ferrand le 6 avril 1740 et mort à Paris le 13 avril 1794 est un poète, un journaliste et un moraliste français. La naissance de Chamfort est entourée, encore aujourd'hui, de maints mystères. D'après le registre des naissances de la paroisse de Saint-Genès, à Clermont-Ferrand, Chamfort est né le 6 avril 1740, fils légitime de François Nicolas, marchand épicier, et de Thérèse Croiset, son épouse. Toutefois, un second registre, le nommant « Sébastien Roch » le fait naître le 22 juin de « parents inconnus ». Selon Claude Arnaud, en revanche, il est baptisé le 22 juin en l'église Saint-Genès ; il reçoit exactement le même nom de baptême qu'un autre enfant mort, baptisé le 5 avril. Quoi qu'il en soit, tous ses biographes s'accordent pour considérer que Chamfort était un enfant naturel. Selon la tradition locale, il est le fils naturel de Jacqueline de Montrodeix, née Cisternes de Vinzelles, et de Pierre Nicolas, un chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Clermont-Ferrand, tandis que d'après Roederer, il s'agirait d'un chanoine de la Sainte-Chapelle. D'après cette version, l'enfant a été adopté par l'épicier François Nicolas, parent de Pierre Nicolas, et sa femme, Thérèse Creuzet ou Croizet, qui auraient, selon Joseph Epstein, perdu leur propre enfant, né le même jour que lui. |
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Caractères et anecdotes |
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Chamfort était, depuis longtemps, en usage d’écrire chaque jour sur de petits carrés de papier, les résultats de ses réflexions, rédigés en maximes ; les Anecdotes qu’il avait apprises ; les faits servant à l’histoire des moeurs, dont il avait été témoin dans le monde ; enfin les mots piquants et les réparties ingénieuses qu’il avait entendus ou qui lui étaient échappés à lui-même. Tous ces petits papiers, il les jetait pêle-mêle dans des cartons. Il ne s’était ouvert à personne sur ce qu’il avait dessein d’en faire. Lorsqu’il est mort, ces cartons étaient en assez grand nombre, et presque tous remplis ; mais la plus grande partie fut vidée et enlevée, sans doute avant l’apposition des scellés. Le Juge de Paix renferma dans deux portefeuilles ce qu’il y trouva de reste. C’est du choix très-scrupuleux fait parmi cette espèce de débris, que j’ai tiré ce qui compose ce volume. Je fis donc, en suivant cette division établie par lui-même, un premier triage. La première partie se trouva très-abondante, et me parut susceptible d’être subdivisée par chapitres. La partie des Caractères était la plus faible, soit qu’il se fut moins exercé dans ce genre, soit qu’elle soit plus riche dans les très-nombreux papiers que je n’ai pas. Je la réunis à celle des Anecdotes, et ayant ainsi divisé le tout seulement en deux parties, je réduisis, par un examen sévère, à un seul volume, ce qui, si j’avais tout employé, en pouvait fournir plus de deux. J’ai éprouvé dans tout ce travail, aussi fastidieux que pénible, que l’amitié donne plus de patience que l’amour-propre, et que l’on peut prendre, pour la mémoire d’un ami, des soins qu’il paraîtrait insupportable de prendre pour soi-même. |
Maximes et pensées |
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Petits dialogues philosophiques |
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