Agonies - Angoisses
Année de parution : 1838 Titre singulier, n’est-ce pas? Et à voir ainsi cet arrangement de lettres insignifiant, jamais on ne se serait douté qu’il pût renfermer une pensée sérieuse. Agonies ! – Eh bien, c’est quelque roman bien hideux et bien noir, Vous vous trompez, c’est plus, c’est tout un immense résumé d’une vie morale bien hideuse et bien noire. C’est quelque chose de vague, d’irrésolu, qui tient du cauchemar, du rire de dédain, des pleurs et d’une longue rêverie de poète. Poète? Puis-je donner ce nom à celui qui blasphème froidement avec un sarcasme cruel et ironique et qui, parlant de l’âme, se met à rire? Non, c’est moins que de la poésie, moins que de la prose, des cris ; il y en a de faux, d’aigus, de perçants, de sourds, toujours de vrais, et rarement d’heureux. C’est une oeuvre bizarre et indéfinissable comme ces masques grotesques qui vous font peur. |