Citations de Le dépit amoureux, de Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

16 Citations

Acte V, Scène 8


Et tu crois que de toi je ferais mon galant?
Un mari, passe encore: tel qu'il est, on le prend;
On n'y va pas chercher tant de cérémonie.
Mais il faut qu'un galant soit fait à faire envie.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte V, Scène 7


Allez, ce procédé, Lucile, est odieux:
A peine en puis-je croire au rapport de mes yeux;
C'est de toute pudeur se montrer ennemie,
Et vous devriez mourir d'une telle infamie.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte IV, Scène 3


Et pour trancher ici tous propos superflus,
Et vous donner, ingrate, une preuve certaine
Que je veux, sans retour sortir de votre chaîne,
Je ne veux rien garder qui puisse retracer
Ce que de mon esprit il me faut effacer.
Voici votre portrait: il présente à la vue
Cent charmes merveilleux dont vous êtes pourvue;
Mais il cache sous eux cent défauts aussi grands,
Et c'est un imposteur enfin que je vous rends.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte IV, Scène 2


Il faut apprendre à vivre à ce sexe volage,
Et lui faire sentir que l'on a du courage.
Qui souffre ses mépris les veut bien recevoir.
Si nous avions l'esprit de nous faire valoir,
Les femmes n'auraient pas la parole si haute.
Oh! Qu'elles nous sont bien fières par notre faute!
Je veux être pendu, si nous ne les verrions
Sauter à notre cou plus que nous ne voudrions,
Sans tous ces vils devoirs dont la plupart des hommes
Les gâtent tous les jours dans le siècle où nous sommes.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte IV, Scène 2


Non, je ne prétends plus demeurer engagé
Pour un coeur où je vois le peu de part que j'ai;
Et puisque l'on témoigne une froideur extrême
A conserver les gens, je veux faire de même.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte II, Scène 4


Hé bien, bien! Qu'il s'en vante et rie à nos dépens:
Il n'aura pas sujet d'en triompher longtemps;
Et je lui ferai voir qu'en une âme bien faite
Le mépris suit de près la faveur qu'on rejette.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte II, Scène 4


Un coeur ne pèse rien alors que l'on l'affronte;
Il court à sa vengeance, et saisit promptement
Tout ce qu'il croit servir à son ressentiment.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte II, Scène 1


Quand l'amour est bien fort, rien ne peut l'arrêter;
Ses projets seulement vont à se contenter,
Et pourvu qu'il arrive au but qu'il se propose,
Il croit que tout le reste après est peu de chose.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte I, Scène 2


Ah! Cache-lui, de grâce, une peur passagère,
Où mon âme a cru voir quelque peu de lumière;
Ou si tu la lui dis, ajoute que ma mort
Est prête d'expier l'erreur de ce transport,
Que je vais à ses pieds, si j'ai pu lui déplaire,
Sacrifier ma vie à sa juste colère.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte I, Scène 2


Au mérite souvent de qui l'éclat vous blesse
Vos chagrins font ouvrir les yeux d'une maîtresse;
Et j'en sais tel qui doit son destin le plus doux
Aux soins trop inquiets de son rival jaloux;


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte I, Scène 2


Moi, jaloux? Dieu m'en garde, et d'être assez badin
Pour m'aller emmaigrir avec un tel chagrin!
Outre que de ton coeur ta foi me cautionne,
L'opinion que j'ai de moi-même est trop bonne
Pour croire auprès de moi que quelque autre te plût.
Où diantre pourrais-tu trouver qui me valût ?


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte I, Scène 1


Le chagrin me paraît une incommode chose:
Je n'en prends pas pour moi sans bonne et juste cause,
Et même à mes yeux cent sujets d'en avoir
S'offrent le plus souvent, que je ne veux pas voir.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte I, Scène 1


Enfin, crois-moi, si bien qu'on éteigne une flamme,
Un peu de jalousie occupe encore une âme,
Et l'on ne saurait voir, sans en être piqué,
Posséder par un autre un coeur qu'on a manqué.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte IV, Scène 1


La mort est un remède à trouver quand on veut,
Et l'on s'en doit servir le plus tard que l'on peut.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte III, Scène 9


On sait que la chair est fragile quelquefois,
Et qu'une fille enfin n'est ni caillou ni bois.
Vous n'avez pas été sans doute la première,
Et vous ne serez pas, que je crois, la dernière.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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Acte I, Scène 1


Souvent d'un faux espoir un amant est nourri:
Le mieux reçu toujours n'est pas le plus chéri;
Et tout ce que d'ardeur font paraître les femmes
Parfois n'est qu'un beau voile à couvrir d'autres flammes.


Par: Jean-Baptiste Poquelin (Molière)

Ajoutée par Savinien le 08/10/2010

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