Citations de Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

41 Citations

Il n'est point de Serpent, ni de Monstre odieux
Qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux.
D'un pinceau délicat l'artifice agréable
Du plus affreux objet fait un objet aimable.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

 

Ajoutée par jlm le 13/05/2013

 

X


Dans le crime il suffit qu'une fois on débute;
Une chute toujours attire une autre chute.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 17/09/2011

 

V


Qui vit content de rien possède toute chose.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 17/09/2011

 

Enfin Malherbe vint, et le premier en France,
Fit sentir dans les vers une juste cadence,
D'un mot mis à sa place enseigna le pouvoir,
Et réduisit la Muse aux règles du devoir.
Par ce sage écrivain la langue réparée
N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée;
Les stances avec grâce apprirent à tomber,
Et le vers sur le vers n'osa plus enjamber.
Tout reconnut ses lois; et ce guide fidèle,
Aux auteurs de ce temps sert encore de modèle.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

 

Ajoutée par Savinien le 01/11/2010

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Sonnet sur la mort d'une parente


Parmi les doux transports d'une amitié fidèle,
Je voyais près d'Iris couler mes heureux jours;
Iris que j'aime encore, et que j'aimais toujours,
Brûlait des mêmes feux dont je brûlais pour elle;

Quand, par l'ordre du ciel, une fièvre cruelle
M'enleva cet objet de mes tendres amours;
Et, de tous mes plaisirs interrompant le cours,
Me laissa de regrets une suite éternelle.

Ah! Qu'un si rude coup étonna mes esprits!
Que je versais de pleurs! Que je poussais de cris!
De combien de douleurs ma douleur fut suivie!

Iris, tu fus alors moins à plaindre que moi;
Et, bien qu'un triste sort t'ait fait perdre la vie,
Hélas! En te perdant j'ai perdu plus que toi.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

 

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant IV


Que les vers ne soient pas votre éternel emploi.
Cultivez vos amis, soyez homme de foi:
C'est peu d'être agréable et charmant dans un livre,
Il faut savoir encore et converser et vivre.

Travaillez pour la gloire, et qu'un sordide gain
Ne soit jamais l'objet d'un illustre écrivain.
Je sais qu'un noble esprit peut, sans honte et sans crime,
Tirer de son travail un tribut légitime;
Mais je ne puis souffrir ces auteurs renommés,
Qui, dégoutés de gloire et d'argent affamés,
Mettent leur Apollon aux gages d'un libraire,
Et font d'un art divin un métier mercenaire.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant IV


Il est dans tout autre art des degrés différents,
On peut avec honneur remplir les seconds rangs;
Mais dans l'art dangereux de rimer et d'écrire,
Il n'est point de degrés du médiocre au pire.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant III


Donnez à votre ouvrage une juste étendue.
Que le début soit simple et n'ait rien d'affecté.
N'allez pas dès l'abord, sur Pégase monté,
Crier à vos lecteurs, d'une voix de tonnerre:
« Je chante le vainqueur des vainqueurs de la terre. »
Que produira l'auteur après tous ces grands cris?
La montagne en travail enfante une souris.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant III


Tous ces pompeux amas d'expressions frivoles
Sont d'un déclamateur amoureux des paroles.
Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez:
Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant II


On dit, à ce propos, qu'un jour ce dieu bizarre,
Voulant pousser à bout tous les rimeurs français,
Inventa du sonnet les rigoureuses lois,
Voulut qu'en deux quatrains de mesure pareille
La rime avec deux sons frappât huit fois l'oreille;
Et qu'ensuite six vers artistement rangés
Fussent en deux tercets par le sens partagés.
Surtout de ce poème il bannit la licence;
Lui-même en mesura le nombre et la cadence;
Défendit qu'un vers faible y pût jamais entrer,
Ni qu'un mot déjà mis osât s'y remontrer.
Du reste il l'enrichit d'une beauté suprême:
Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant II


La plaintive élégie, en longs habits de deuil,
Sait, les cheveux épars, gémir sur un cercueil.
Elle peint des amants la joie et la tristesse;
Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse.
Mais, pour bien exprimer ces caprices heureux,
C'est peu d'être poète, il faut être amoureux.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant I


L'ouvrage le plus plat a, chez les courtisans,
De tout temps rencontré de zélé partisans;
Et, pour finir enfin par un trait de satire,
Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant I


Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d'une folle vitesse:
...
Hâtez-vous lentement; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage:
Polissez-le sans-cesse et le repolissez;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant I


Avant donc que d'écrire apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure:
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Chant I


N'offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire.
Ayez pour la cadence une oreille sévère:
Que toujours dans vos vers le sens coupant les mots,
Suspende l'hémistiche, en marque le repos.
Gardez qu'une voyelle à courir trop hâtée
Ne soit d'une voyelle en son chemin heurtée.
Il est un heureux choix de mots harmonieux.
Fuyez des mauvais sons le concours odieux:
Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée
Ne peut plaire à l'esprit, quand l'oreille est blessée.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Ajoutée par Savinien le 30/09/2010

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Epître IX - Rien n'est beau que le vrai


Sais-tu pourquoi mes vers sont-lus dans les provinces,
Sont recherchés du peuple, et reçus chez les princes?
Ce n'est pas que leurs sons, agréables, nombreux,
Soient toujours à l'oreille également heureux:
Qu'en plus d'un lieu le sens n'y gêne la mesure,
Et qu'un mot quelquefois n'y brave la césure:
Mais c'est qu'en eux le vrai, du mensonge vainqueur,
Partout se montre aux yeux, et va saisir le coeur,
Que le bien et le mal y sont prisés au juste;
Que jamais un faquin n'y tint un rang auguste;
Et que mon coeur, toujours conduisant mon esprit,
Ne dit rien aux lecteurs, qu'à soi-même il n'ai dit.
Ma pensée au grand jour partout s'offre et s'expose,
Et mon vers, bien ou mal, dit toujours quelque chose.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Epître VI - La campagne et la ville


Qu'heureux est le mortel, qui, du monde ignoré,
Vit content de soi-même en un coin retiré;
Que l'amour de ce rien qu'on nomme renommée
N'a jamais enivré d'une vaine fumée;
Qui de sa liberté forme tout son plaisir
Et ne rend qu'à lui seul compte de son loisir!


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Epître V - Se connaître soi-même


Pour moi, sur cette mer qu'ici-bas nous courons,
Je songe à me pourvoir d'esquif et d'avirons,
A régler mes désirs, à prévenir l'orage,
Et sauver, s'il se peut, ma raison du naufrage.

C'est au repos d'esprit que nous aspirons tous;
Mais ce repos heureux se doit chercher en nous.

Un fou, rempli d'erreurs, que le trouble accompagne,
Et malade à la ville ainsi qu'à la campagne,
En vain monte à cheval pour tromper son ennui:
Le chagrin monte en croupe, et galope avec lui.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Epître III - La mauvaise honte


Moi-même, Arnauld, ici, qui te prêche en ces rimes,
Plus qu'aucun des mortels par la honte abattu,
En vain j'arme contre elle une faible vertu.
Ainsi toujours douteux, chancelant et volage,
A peine du limon, où le vice m'engage,
J'arrache un pied timide, et sors en m'agitant,
Que l'autre m'y reporte et s'embourbe à l'instant.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Epître III - La mauvaise honte


Le jour fatal est proche et vient comme un voleur,
Avant qu'à nos erreurs le ciel nous abandonne,
Profitons de l'instant que de grâce il nous donne.
Hâtons-nous; le temps fuit, et nous traîne avec soi:
Le moment où je parle est déjà loin de moi.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Epître III - La mauvaise honte


C'est là de tous nos maux le fatal fondement.
Des jugements d'autrui nous tremblons follement;
Et, chacun l'un de l'autre adorant les caprices,
Nous cherchons hors de nous nos vertus et nos vices.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Epître II - Contre les procès


Un jour, dit un auteur, n'importe en quel chapitre,
Deux voyageurs à jeun rencontrèrent une huître.
Tous deux la contestaient, lorsque dans leur chemin
La justice passa, la balance à la main.
Devant elle à grand bruit ils expliquent la chose.
Tous deux avec dépens veulent gagner leur cause.
La justice, pesant ce droit litigieux,
Demande l'huître, l'ouvre, et l'avale à leurs yeux,
Et par ce bel arrêt terminant la bataille:
« Tenez; voilà, dit-elle à chacun, une écaille;
Des sottises d'autrui nous vivons au palais.
Messieurs, l'huître était bonne. Adieu. Vivez en paix. »


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Epîtres (1669)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire XI - Sur l'honneur


Concluons qu'ici-bas le seul honneur solide,
C'est de prendre toujours la vérité pour guide;
De regarder en tout la raison et la loi;
D'être doux pour tout autre, et rigoureux pour soi,
D'accomplir tout le bien que le ciel nous inspire;
Et d'être juste enfin: ce mot seul veut tout dire.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire XI - Sur l'honneur


Dans le monde il n'est rien de beau que l'équité:
Sans elle la valeur, la force, la bonté
Et toutes les vertus dont s'éblouit la terre,
Ne sont que faux brillants, et que morceaux de verre.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire XI - Sur l'honneur


Du mensonge toujours le vrai demeure maître.
Pour paraître honnête homme, en un mot, il faut l'être;
Et jamais, quoi qu'il fasse, un mortel ici-bas
Ne peut aux yeux du monde être ce qu'il n'est pas.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire X - Les femmes


D'abord tu la verras, ainsi que dans Clélie,
Recevant ses amants sous le doux nom d'amis,
S'en tenir avec eux aux petits soins permis;
Puis bientôt en grande eau sur le fleuve de Tendre
Naviguer à souhait, tout dire et tout entendre.
Et ne présume pas que Vénus, ou Satan,
Souffre qu'elle en demeure aux termes du roman.
Dans le crime il suffit qu'une fois on débute;
Une chute toujours attire une autre chute.
L'honneur est comme une île escarpée et sans bords:
On n'y peut plus rentrer dès qu'on en est dehors.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire X - Les femmes


Laissons-là, croyez-moi, le monde tel qu'il est.
L'hyménée est un joug, et c'est ce qui m'en plaît:
L'homme en ses passions toujours errant sans guide
A besoin qu'on lui mette et le mors et la bride
Son pouvoir malheureux ne sert qu'à le gêner;
Et, pour le rendre libre, il le faut enchaîner.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire X - Les femmes


Dépouillons-nous ici d'une vaine fierté:
Nous naissons, nous vivons pour la société.
A nous-mêmes livrés dans une solitude,
Notre bonheur bientôt fait notre inquiétude;
Et, si durant un jour notre premier aïeul,
Plus riche d'une côte, avait vécu tout seul,
Je doute, en sa demeure alors si fortunée,
S'il n'eût point prié Dieu d'abréger la journée.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire VIII - Sur l'homme


Voila l'homme en effet. Il va du blanc au noir,
Il condamne au matin ses sentiments du soir:
Importun à tout autre, à soi-même incommode.
Il change à tout moment d'esprit comme de mode.
Il tourne au moindre vent, il tombe au moindre choc,
Aujourd'hui dans un casque, et demain dans un froc.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire VIII - Sur l'homme


De tous les animaux qui s'élèvent dans l'air,
Qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer,
De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome,
Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire VII - Sur le genre satirique


Un discours trop sincère aisément nous outrage:
Chacun dans ce miroir pense voir son visage;
Et tel, en vous lisant, admire chaque trait,
Qui dans le fond de l'âme et vous craint et vous hait.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire VII - Sur le genre satirique


Muse, changeons de style, et quittons la satire;
C'est un méchant métier que celui de médire;
A l'auteur qui l'embrasse il est toujours fatal:
Le mal qu'on dit d'autrui ne produit que du mal.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire IV - Les folies humaines


Ainsi, cela soit dit pour qui veut se connaître:
Le plus sage est celui qui ne pense point l'être;
Qui, toujours pour un autre enclin vers la douceur,
Se regarde soi-même en sévère censeur,
Rend à tous ses défauts une exacte justice,
Et fait sans se flatter le procès à son vice.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire IV - Les folies humaines


Chacun suit dans le monde une route incertaine,
Selon que son erreur le joue et le promène;
Et tel y fait l'habile et nous traite de fous,
Qui sous le nom de sage est le plus fou de tous.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 29/09/2010

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Satire IV - Les folies humaines


Mais, sans errer en vain dans ces vagues propos,
Et pour rimer ici ma pensée en deux mots,
N'en déplaise à ces fous nommés sages de Grèce,
En ce monde il n'est point de parfaite sagesse:
Tous les hommes sont fous, et, malgré tous leurs soins,
Ne diffèrent entre eux que du plus ou du moins.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 28/09/2010

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Epigramme


Paul, ce grand médecin, l'effroi de son quartier,
Qui causa plus de maux que la peste et la guerre,
Est curé maintenant, et met les gens en terre:
Il n'a point changé de métier.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

 

Ajoutée par Savinien le 28/09/2010

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Epigramme à une demoiselle


Pensant à notre mariage,
Nous nous trompions très lourdement.
Vous me croyiez fort opulent,
Et je vous croyais sage.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

 

Ajoutée par Savinien le 28/09/2010

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A Molière


Maudit soit le premier dont la verve insensée
Dans les bornes d'un vers renferma sa pensée,
Et, donnant à ses mots une étroite prison,
Voulut avec la rime enchaîner la raison!


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 26/09/2010

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Epigramme


Du célèbre Boileau tu vois ici l'image.
Quoi? C'est là, diras-tu, ce critique achevé?
D'où vient le noir chagrin qu'on lit sur son visage?
C'est de se voir si mal gravé!


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

 

Ajoutée par Savinien le 26/09/2010

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Epigramme à Charles Perrault


Ton frère, dis-tu, l'assassin
M'a guéri d'une maladie;
La preuve qu'il ne fut jamais mon médecin
C'est que je suis encore en vie!


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

 

Ajoutée par Savinien le 26/09/2010

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En vain contre le Cid, un ministre se ligue
Tout Paris, pour Chimène, à les yeux de Rodrigue,
L'Académie en corps a beau le censurer,
Le public révolté s'obstine à l'admirer.


Par: Nicolas Boileau (Boileau-Despréaux)

Extrait de: Les satires (1666)

Ajoutée par Savinien le 25/09/2010

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