Citations de Pensées et fragments (Montesquieu), de Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

22 Citations

Les inconvénients dans lesquels on a coutume de tomber dans les conversations sont sentis de presque tout le monde. Je dirai seulement que nous devons nous mettre dans l'esprit trois choses:
La première, que nous parlons devant des gens qui ont de la vanité, tout comme nous, et que la leur souffre à mesure que la nôtre se satisfait;
La seconde, qu'il y a peu de vérités assez importantes pour qu'il vaille la peine de mortifier quelqu'un et le reprendre pour ne les avoir pas connues;
Et enfin, que tout homme qui s'empare de toutes les conversations est un sot ou un homme qui serait heureux de l'être.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par jlm le 21/10/2013

 

Je ne suis point étonné de voir les ambitieux se donner un air de modestie et se défendre de l'ambition comme d'un vice honteux. Celui qui montrerait toute son ambition étonnerait tous ceux qui voudraient le servir. D'ailleurs, comme personne n'est assuré de réussir dans le chemin de la fortune, on se prépare la ressource de faire croire qu'on l'a méprisée.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par jlm le 10/12/2012

 

Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi; mais elle doit être loi parce qu'elle est juste.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 24/10/2011

 

Tous les hommes sont des bêtes; les princes sont des bêtes qui ne sont pas attachées.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 24/10/2011

 

La liberté, ce bien qui fait jouir des autres biens.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 24/10/2011

 

Il faut plaindre les gens malheureux, même ceux qui ont mérité de l'être, quand ce ne serait que parce qu'ils ont mérité de l'être. Les malheurs sont de nouvelles chaînes pour les coeurs bien faits.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 22/10/2011

 

Croyez-moi: l'esprit est souvent où il ne brille pas, et, comme ces pierres artificielles, souvent il semble briller où il n'est pas.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 22/10/2011

 

Il faut avoir beaucoup étudié pour savoir peu.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 22/10/2011

 

Aimer à lire, c'est faire un échange des heures d'ennui que l'on doit avoir en sa vie, contre des heures délicieuses.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 22/10/2011

 

Il y a bien des gens qui ne regardent pour nécessaire que ce qui est superflu.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 22/10/2011

 

Les gens qui ont de l'esprit, et qui ont beaucoup lu, tombent souvent dans le dédain de tout.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 20/10/2011

 

Les disproportions qu'il y a entre les hommes sont bien minces pour être si vains. Les uns ont la goutte; d'autres, la pierre. Les uns meurent; les autres vont mourir. Ils ont une même âme pendant l'éternité, et elles ne sont différentes que pendant un quart d'heure, c'est à dire pendant qu'elles sont jointes à un corps.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 20/10/2011

 

Il n'est pas étonnant qu'on ait tant d'antipathie pour les gens qui s'estiment trop: c'est qu'il n'y a pas beaucoup de différence entre s'estimer beaucoup soi-même et mépriser beaucoup les autres.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 20/10/2011

 

Il est bon qu'il y ait dans le monde des biens et des maux: sans cela, on serait désespéré de quitter la vie.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 20/10/2011

 

C'est un malheur qu'il y a trop peu d'intervalle entre le temps où l'on est trop jeune, et le temps où l'on est trop vieux.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 20/10/2011

 

J'ai toujours vu que, pour réussir parfaitement bien dans le monde, il fallait avoir l'air fou et être sage.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 19/10/2011

 

Si les hommes étaient restés dans le petit jardin, nous aurions eu une autre idée du bonheur et du malheur que celle que nous avons.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 19/10/2011

 

L'avantage de l'amour sur la débauche, c'est la multiplication des plaisirs. Toutes les pensées, tous les goûts, tous les sentiments, deviennent réciproques. Dans l'amour, vous avez deux corps et deux âmes; dans la débauche, vous avez une âme qui se dégoûte même de son propre corps.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 19/10/2011

 

Remarquez bien que la plupart des choses qui nous font plaisir sont déraisonnables.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 19/10/2011

 

La joie même fatigue à la longue: elle emploie trop d'esprit; et il ne faut pas croire que les gens qui sont toujours à table et au jeu y aient plus de plaisirs que les autres. Ils y sont parce qu'ils ne sauraient être ailleurs, et ils s'ennuient là pour s'ennuyer moins autre part.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 19/10/2011

 

La belle prose est comme un fleuve majestueux qui roule ses eaux, et les beaux vers, comme un jet d'eau qui jaillit par force: il sort de l'embarras des vers quelque chose qui plaît.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 17/10/2011

 

Il y a autant de vices qui viennent de ce qu'on ne s'estime pas assez, que de ce qu'on s'estime trop.


Par: Charles-Louis de Secondat (Montesquieu)

Ajoutée par Savinien le 22/09/2011