Edmond Rostand
Né(e) le 01/04/1868 Mort(e) le 02/12/1918 France |
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Edmond Eugène Joseph Alexis Rostand, né le 1er avril 1868 à Marseille, mort le 2 décembre 1918 à Paris 7e, est un auteur dramatique français. Edmond Rostand est le père du fameux biologiste Jean Rostand. |
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Cyrano de Bergerac |
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Cyrano de Bergerac est la plus célèbre pièce de théâtre d'Edmond Rostand, librement inspirée d'un personnage réel, Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655), et l'une des plus célèbres pièces du théâtre français. Elle a été écrite à Paris en 1897 et jouée pour la première fois le 27 décembre de la même année à Paris, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin. La pièce est difficile à jouer : elle fait intervenir un grand nombre de personnages, elle est longue, le rôle titre est particulièrement imposant (plus de 1600 vers), les décors sont très différents d'un acte à l'autre et elle comporte une scène de bataille. Le succès de la pièce était si peu assuré qu'Edmond Rostand lui-même, redoutant un échec, se confondit en excuses auprès de l'acteur Coquelin le jour de la première pour l'avoir « entraîné dans une pareille aventure ». La suite des évènements démentit les craintes de l'auteur : ce fut un triomphe sans pareil ; non seulement les applaudissements furent longs (vingt minutes ininterrompues), mais le ministre des finances Georges Cochery vint dans la loge épingler sa propre Légion d'honneur sur la poitrine de l'auteur en expliquant : « Je me permets de prendre un peu d'avance ». Rostand reçut en effet la vraie Légion d'honneur quelques jours après, le 1er janvier 1898. |
La dernière nuit de Don Juan |
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Les musardises |
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Musardise: action de celui qui musarde. Musarder: perdre son temps à des riens. C'est là ce que tu trouveras dans le dictionnaire, Ami Lecteur. Et là-dessus tu n'auras pas grande estime pour un volume de vers qui s'appelle: les Musardises, c'est-à-dire les bagatelles, les enfantillages, les riens. Mais pour peu que tu sois un érudit, un lettré ayant connaissance des mots de ta langue et de leur sens exact, ce titre ne sera pas pour te déplaire. Même il t'apparaitra comme seyant bien à un recueil de poétiques essais. Tu sauras que musardise, - musardie, comme on disait au vieux temps, - signifie rêvasserie douce, chère flânerie, paresseuse délectation à contempler un objet ou une idée: car l'esprit musarde autant que les yeux, si ce n'est plus. Tu sauras que, suivant certaines étymologies, musarder veut dire avoir le museau en l'air: ce qui est bien le fait du poète, lequel, comme on sait, regarde tellement là-haut que souvent il trébuche et se jette dans des trous. Tu sauras qu'au temps jadis les musards étaient de certains bateleurs et jongleurs, provençaux d'origine, qui s'en allaient de par le monde en récitant des vers... Tu ne pourras être étonné que sous un titre qui ne semble convenir qu'à de très légères poésies, je me sois permis quelquefois des tristesses ou des mélancolies, puisqu'en la langue wallone muzer a pour sens: être triste. Enfin tu comprendras tout à fait le choix que j'ai fait de ce mot, te souvenant que le savant Huet le faisait venir du latin musa, - qui, comme on le sait, signifie: la Muse. |